Anne Hidalgo inaugure des ateliers de mode uniques à Paris. Dans le 13e arrondissement, cette nouvelle manufacture accueille six structures et est dédiée à l’économie locale et circulaire.
Il est 11h ce jeudi matin. Dans un bâtiment fraîchement rénové du 13e arrondissement, une foule compacte avance lentement. Journalistes, photographes et professionnels accompagnent la maire de Paris dans sa visite. Entourée d’autres élus, Anne Hidalgo rencontre les acteurs d’un atelier d’un genre nouveau. Car ce matin, la “première manufacture textile solidaire et circulaire de Paris” a été inaugurée.
Ici, au pied des Tours Duo, la manufacture Berlier est unique et un message fort pour la Mairie. C’est l’un des plus grands projets d’économie sociale et solidaire et la première pierre d’un chantier immense : la réindustrialisation de Paris en particulier dans le secteur du textile. La mairie de Paris a investi près de 2,5 millions d’euros dans ce projet “local où l’on respecte les employés” a déclaré Anne Hidalgo. “On est loin du fonctionnement d’un SHEIN”, a insisté David Belliard, adjoint à la maire.
Six structures sont hébergées dans la Manufacture. Parmi elles, Espero Atelier. Maya Persaud travaille pour l’association. Chaque année, Espero met en vente près de soixante vêtements à travers deux collections. Dans cette association, 17 salariés sont en insertion, des réfugiés qui pendant six mois à deux ans confectionnent des pièces de prêt-à-porter et sont préparés au mieux au monde du travail. “On sert de tremplin” ajoute Maya Persaud. Des vêtements faits à partir de chutes de tissu de grandes maisons de luxe, comme Balmain.
D’autres structures comme Espero sont mises en avant et soutenues par la mairie. Au total, avec la “filière parisienne d’économie sociale et solidaire”, la Ville espère éviter ou revaloriser 20.000 tonnes de déchets. Autre exemple : la manufacture Berlier accueille aussi Whole. Cette entreprise transforme des plantes en éléments colorants. Elle cueille des fleurs comme des camomilles ou récupère des épluchures d’oignons pour leurs teintes particulières. Ainsi elle crée des cousins ou t-shirts naturellement colorés. D’autres manufactures similaires devraient voir le jour à Paris.
C.D.
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