Le jour où … un braconnier a tenté de voler une défense d’éléphant au Muséum d’Histoire naturelle

article rédigé par
La Rédaction

En 2013, au beau milieu du Muséum d’Histoire naturelle, un jeune homme tronçonne les défenses d’un éléphant pour les revendre. Une histoire invraisemblable et une cavale de très courte durée…

Il est trois heures du matin, ce 29 mars 2013. Un homme s’introduit discrètement dans les Galeries d’Anatomie Comparée et de Paléontologie du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN). Au sein du musée, des milliers de squelettes : dinosaures, loups, baleines ou encore humains. Armé d’une tronçonneuse, l’homme est la recherche d’un spécimen particulier : un squelette d’éléphant. Il veut lui sectionner ses défenses, pour l’ivoire… De l’or pour les braconniers ! Vendues en Asie, elles peuvent valoir plusieurs dizaines de milliers d’euros. 

L’homme se met à tronçonner les défenses de cet immense squelette. Un spécimen vieux de plusieurs siècles. C’est un cadeau du Roi du Portugal à Louis XIV, en 1668. « La valeur historique est même plus importante, mais pas mesurable » avouera Jacques Cuisin, chargé de la coordination des ateliers de restauration du Muséum, après l’arrestation du criminel. Car le braconnier a été pris de court. Au moment où il s’attaque à la tronçonneuse, l’alarme retentit. Sur les deux défenses, il n’en coupe qu’une, jette sa tronçonneuse encore en marche et saute par la fenêtre d’où il est rentré.

L’éléphant une fois mutilé. © P. Duray | MNHN

Une cavale de courte durée

Quelques mètres plus loin, l’homme est retrouvé et arrêté. Un jeune garçon de 20 ans qui voulait les revendre sur le marché noir. Par chance, le crâne du squelette était en excellent état, ce qui avait permis une restauration assez facile. À l’époque, le ministère de la Recherche déplore « la dégradation de ce spécimen de grande valeur historique et scientifique » mais rassure le public : « Les dispositifs de sécurité ont correctement fonctionné, évitant ainsi le vol. ». Aujourd’hui, l’éléphant a retrouvé ses cornes. Il trône toujours dans le Muséum d’Histoire naturelle.

Ce n’est pas la seule affaire de braconnage dans la région. En 2017, au Zoo de Thoiry (Yvelines), un rhinocéros mâle est abattu au milieu de la nuit. La corne est découpée à la tronçonneuse. Avec un butin à plus de 50.000 le kg, les malfaiteurs s’enfuient, un triste trésor en poche. Après quatre ans d’enquête, les auteurs n’ont toujours pas été identifiés. « Dans les parcs zoologiques, les animaux sont censés être à l’abri des braconniers. C’est un événement d’autant plus choquant », avait commenté la directrice de l’établissement.


Photo de Une : Le squelette d’éléphant du Muséum d’Histoire naturelle © A. Iatzoura MNHN

C.D.

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