Ce mercredi 3 mai 2023, la justice a ordonné l’extraction de banderoles en opposition à la réforme des retraites, affichées à la mairie de Paris. Ces banderoles constitueraient selon elle, un non-respect du « principe de neutralité des services publics ». Pour cette raison, la mairie de la capitale est contrainte de retirer immédiatement ces enseignes sur lesquelles est inscrit : « Mairie solidaire avec le mouvement social ».
La justice a tranché. Dès ce mercredi 3 mai, le statut des banderoles qui ornaient la mairie de Paris a vite été fixé : leur légalité est dotée d’un « sérieux doute » car contraire, semble t-il, au principe de neutralité. Ces bannières ont été déroulées à l’Hôtel de Ville en opposition contre la réforme des retraites. Une décision prise par Anne Hidalgo, la maire de Paris, et qui est contestée par l’opposition de droite.
Ces banderoles constituaient un écart avec le principe de neutralité des services publics. Consulté par l’AFP, un jugement en référé indique : « Le principe de neutralité des services publics s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics, des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques« .
La droite a assigné la mairie de Paris en justice, du fait du manque de neutralité représenté par ces banderoles. Elles avaient pour inscription : « Mairie solidaire avec le mouvement social« . C’est le tribunal administratif de Paris qui a finalement donné raison à la droite. Il a ordonné le retrait « immédiat et pérenne des banderoles illégales, notamment lors des prochaines journées de mobilisation dans un délai de 24h« . Le conseiller LR ( Les Républicains ) de Paris, membre du groupe de Rachida Dati, Changer Paris, Aurélien Véron a approuvé cette décision sur Twitter : « L’Hôtel de Ville n’appartient pas à Anne Hidalgo mais à tous les Parisiens : pas de politique sur la façade de la maison commune« . C’est Aurélien Véron, avec notamment deux autres membres des Républicains, Nelly Garnier et Jean-Baptiste Olivier, qui est à l’origine de cette démarche.
La mairie a fait part de sa réponse, indiquant entre autre, qu’elle « prenait part de la décision » tout en démontrant qu’elle continuerait à s’opposer à la réforme des retraites. Anne Hidalgo juge celle-ci « profondément injuste ». Ces banderoles ont été affichées afin de montrer un soutien au mouvement social pendant les journées de mobilisation. Elles sont restées en place pendant le 1er mai, jour qui célèbre la fête du Travail, après une décision du Conseil Constitutionnel sur la réforme des retraites.
Image d’illustration à la une : Mairie de Paris © Mistervlad
M.G
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