Paris : le réaménagement autour de la tour Eiffel reporté

Paris : le réaménagement autour de la tour Eiffel reporté. La justice a tranché, après des mois de bataille et de tension entre la Mairie et le préfet. Vivre Paris revient sur l’affaire de ce projet de « Central Park » parisien.

Les journées se suivent et se ressemblent pour « One ». Ce projet de réaménagement du quartier de la tour Eiffel et du Trocadéro est définitivement reporté à 2025. La préfecture l’avait ordonné il y a quelques mois. La cour administrative d’appel de Paris l’a confirmé après avoir été saisie par la Ville de Paris.

Un Central Park parisien

Avant les Jeux de Paris 2024, la municipalité souhaitait créer entre la dame de fer et la mythique place, un immense parc. Une sorte de « Central Park » parisien qui deviendrait le nouveau poumon vert de la capitale.

Mais après des mois de retards dus à des oppositions entre la Ville, la préfecture et les riverains, le projet n’aurait pas pu voir le jour pour les Jeux. Pour la police, ce qui coince, c’est le nouveau plan de circulation. Avec l’arrivée du parc, les voitures ne pourront plus circuler sur le pont d’Iéna.

Perspective de la future place du Trocadéro © Groupement GP+B

Une bataille entre la Ville et le préfet

Une partie de la place du Trocadéro sera coupée à la circulation pour créer une « esplanade verdoyante » détaille la Mairie. La préfecture de police craint une augmentation des délais d’intervention des véhicules de secours.

Pour les riverains et les commerçants, ce qui pose problème : la gestion de la sécurité sur le site, l’accessibilité pour les véhicules et les nuisances dues aux nouveaux événements sur place. Le tout dans un quartier déjà très vivant. Le Champ-de-Mars est occupé 60% du temps par des événements, d’après une association de riverains.

Le pont d’Iéna et le quartier de la tour Eiffel, aujourd’hui © saiko3p

Un projet à 107 millions d’euros

Ce qui avait aussi fait débat en 2022 : la destruction d’arbres remarquables au Champ-de-Mars pour construire des bâtiments d’accueil et administratif. Un platane de l’époque de Napoléon Ier était directement menacé. La Mairie avait alors annulé leur abattage.

Pour l’heure le projet à 107 millions d’euros n’est pas enterré mais, comme lors de la piétonnisation des quais de Seine, la bataille fait rage. Sur BFMTV, Emmanuel Grégoire,  le premier adjoint à la Ville en charge de l’urbanisme déclare que « la politique c’est un art de la répétition et de la détermination. Nous n’en manquerons pas ».

Photo de une : Projet One, Perspective du Trocadéro © GP+B

C.D.