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Paris : le réaménagement du Trocadéro reporté

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Projet One, Perspective du Trocadéro © GP+B-

C’est une décision qui était attendue. Après des mois de tension entre la Ville de Paris, les riverains, les mairies d’arrondissement ou encore la préfecture, le premier adjoint à la Mairie a annoncé que le réaménagement de la place du Trocadéro ne verra pas le jour avant longtemps.

Avant les Jeux olympiques de Paris, en 2024, la municipalité souhaitait transformer le quartier de la tour Eiffel et du Trocadéro. Entre la dame de fer et la mythique place, un immense parc allait sortir de terre. Une sorte de « Central Park » parisien qui deviendrait le nouveau poumon vert de Paris. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la Ville en charge de l’urbanisme  a annoncé que le projet est pour l’instant compromis. « Pour la mise en œuvre avant les JO, ça paraît difficile », a indiqué le premier adjoint. Le résultat de mois de tensions entre la Mairie et la préfecture.

Ce qui coince, c’est le nouveau plan de circulation. Avec l’arrivée du parc, les voitures ne pourront plus circuler sur le pont d’Iéna. Une partie de la place du Trocadéro sera coupée à la circulation pour créer une « esplanade verdoyante » détaille la Mairie. La préfecture de police craint une augmentation des délais d’intervention des véhicules de secours notamment autour du Palais de Chaillot. Mais le préfet n’est pas le seul à s’opposer à ce projet. Mairies d’arrondissement et riverains ont porté haut et fort leur conviction.

Des mois de tensions

Lors de la dernière consultation citoyenne, 6.000 observations ont été déposées en six jours. Dans la synthèse des garants, on peut lire : « Force est de constater cependant que la très grande majorité des participants ont – essentiellement des riverains -, de manière massive, exprimé leur opposition au projet. » Ce qui pose problème : la gestion de la sécurité sur le site, l’accessibilité du site et ses alentours pour les véhicules motorisés (les transports en commun, les riverains, les cars de touristes) et les nuisances qui découleraient des activités événementielles organisées sur place. Les riverains s’étaient aussi plein de la destruction d’arbres remarquables au Champ-de-Mars pour construire des bâtiments d’accueil et administratif. La Mairie avait alors annulé leur abattage.

Pour l’heure le projet à 107 millions d’euros n’est pas enterré mais, comme lors de la piétonnisation des quais de Seine, la bataille fait rage entre les différentes autorités et l’aménagement prend beaucoup plus de temps que prévu.


Photo de une : Projet One, Perspective du Trocadéro © GP+B

C.D.