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Rencontre avec Pierre, gérant d’Athanase, un magasin unique à Paris

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Cette semaine, on a rencontré Pierre. Depuis un an, il a pris les commandes Athanase (2ème). Cette vieille enseigne parisienne propose des antiquités (cartes anciennes, gravures). Lui « qui ne se destinait pas à cela » nous raconte son parcours entre Cracovie (Pologne) et Paris.

« Moi c’est Pierre. Voilà un an que je tiens Athanase. C’est une petite boutique chargée d’histoire. Elle est située au cœur du 2ème arrondissement, dans la galerie Vivienne. Depuis plus de vingt ans, cette enseigne fait le bonheur des curieux. On y trouve de vieilles cartes, des anciennes gravures et d’autres sortes d’antiquités. C’est un petit cabinet de curiosité.

Être aux commandes d’Athanase est un challenge de tous les jours. Déjà parce que je n’étais pas destiné à cela. À l’origine, je me suis lancé dans des études d’art. Depuis longtemps, j’adore le dessin. Pendant mes études, j’ai découvert les gravures et me suis pris de passion pour cette discipline. On adore l’art dans la famille. Mon père est photographe, ma mère peint des portraits sur son temps libre.

Pierre (à droite) et toute l’équipe d’Athanase © Vivre Paris

Malheureusement, mes études n’ont pas fini comme je le souhaitais. J’étais aux Beaux-Arts de Cracovie (Pologne). Je parle couramment polonais – ma mère y est originaire – et le système éducatif me convenait mieux. Après mon master, j’ai raté mon examen pour intégrer le doctorat. Tout s’est arrêté net. Ça a été un choc pour moi. J’étais perdu.

Il s’est ensuivi un long passage à vide. En 2021, je retrouve Charles, un ami. Il me parle de la boutique de son grand-père qui est décédé et il cherche un nouveau gérant. Je me suis lancé dans cette aventure. Reprendre le travail de Paul Gribaudo, c’était quelque chose. L’ancien propriétaire et gérant d’Athanase est une légende du quartier. Il a géré la boutique pendant plus de vingt ans. Il chinait partout et trouvait des perles (cartes manuscrites, des gravures très anciennes).

Aujourd’hui, l’ancien, c’est un secteur compliqué. Les magasins d’antiquités meurent petit à petit. Il faut survivre. Il faut innover. S’adapter, c’est obligatoire. En ce moment, une nouvelle boutique de collectionneurs ferme dans le quartier. Alors j’essaye de me démarquer. Je vends des objets sur des sites spécialisés, comme Catawiki. On adapte un peu notre stock. Charles, le petit-fils de l’ancien propriétaire, m’apporte régulièrement des gravures d’animaux, de plantes pour varier les goûts et ne pas rester dans les cartes ou les mappemondes. C’est faire entrer Athanase un petit peu plus dans XIXème siècle.  »