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Les bons tuyaux de Cloclo : Les Monts d’Arrée

article rédigé par
La REdaction
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  • Pour quoi ? Un week-end de trois jours aux sommets
  • Où ça : Dans le coeur de la Bretagne

Et si je vous dis qu’on peut aller à la montagne… en Bretagne ; vous ne me croyez pas ? Un massif montagneux, c’est pourtant ce que sont les Monts d’Arrée (Menez Are en breton), qui divisent le Finistère en deux.

Parce qu’il n’y a pas que la mer et les phares qui valent le coup d’être vus en Bretagne. Cette terre ancienne possède aussi des sommets, dont le très vieux massif armoricain. 330 millions d’années, c’est l’âge de cette partie encore visible d’une ancienne chaîne de montagnes : la chaîne Hercynienne.

Direction le nord du massif,  au coeur du Parc Naturel Régional d’Armorique, à la découverte des pointes rocheuses du Monts d’Arré et des contes et légendes qui animent ces contrées.

Roc’h Trevezel © Laurent Renault

  • On fait quoi ?

On enfile ses chaussures de randonnée et on grimpe au sommet du Mont Saint-Michel de Brasparts, à Saint-Rivoal. Vous aurez une vue panoramique superbe sur le lac de Brennellis, les tourbières et les Montagnes Noires (parfois, on voit même jusqu’à la mer). On raconte qu’au sommet, à l’emplacement de la chapelle en pierre datant de 1672 et dédiée à l’archange Saint Michel, se trouvait autrefois un temple dédié à Tanaris, dieu celte du ciel et de l’orage.

Vue du sommet du mont © Volker Rauch
la Chapelle Saint Michel © Thierry Guinet

Ce sommet est un endroit idéal si vous voulez vous envoyez en l’air… en parapente. La sensation grisante des pieds qui se décollent du sol et du vent qui vous emporte…  A moins d’avoir le vertige, croyez-moi, ça n’a pas de prix.

Les Landes du Cragou, c’est 70 hectares de landes classés Réserve Biologique depuis 1985. Une terre sauvage et énigmatique, dernier endroit de la région vierge de toute intervention humaine. Dès la sortie du hameau de Bouillard, la nature, unique et préservée, vous entoure et vous enchante. Un conseil ? Levez-vous tôt pour savourer le lever du soleil au dessus des fougères, dans un décor brumeux et féérique aux airs de savane.

© Emmanuel Holder
Landes du Cragou et du Vergam © Emmanuel Holder

Les Landes de Cragou, vue panoramique, Monts d’Arrée © Alexandre Lamoureux / CRTB

La tourbières du Yeun Ellez, (littéralement « Porte de l’Enfer ») est une zone naturelle classée, emprunte de mysticisme. Selon la légende rapportée par Anatole le Braz, c’est dans cet espace marécageux que se trouve le Youdig, un lac sans fond considéré comme l’une des portes de l’Enfer, où l’on emmenait autrefois se faire exorciser les gens possédés par une âme damnée. On dit que l’Ankou, serviteur de la mort dans la mythologie bretonne, rôderait dans les parages à bord de sa carriole… C’est un endroit très particulier, à l’atmosphère à part et aux paysages époustouflants.

(Attention aux chemins que vous empruntez, ne vous éloignez pas des sentiers indiqués, la tourbe est vaseuse et mouvante.)

Sentier de randonnée, marais du Yeun Elez, au pied du mont Saint-Michel © Henri Moreau
La porte de l'Enfer © Béatrice Le Grand

Autre endroit surprenant : la Roche du Feu (comptez environ 3h pour la randonnée), située sur les hauteurs de Gouézec. Avec ses 281 mètres c’est le point culminant des Montagnes Noires.

C’est surtout un site classé magnifique, offrant un point de vue superbe sur la vallée de l’Aulne, les Monts d’Arrré et la baie de Douarnenez. On dit que par temps clair, au sommet, on peut apercevoir jusqu’à 33 clochers. Le lieu tient son nom du fait qu’un guetteur y aurait allumé trois feux lors des invasions normandes, prévenant ainsi les habitants alentours de l’arrivée des Vikings. Les pics rocheux semblent y sortir de terre, appelés par une force divine vers le ciel. Un spectacle époustouflant. 

La voie lactée au dessus de la Roche au Feu

Changeons un peu de décor ; aux pieds des Monts d’Arré se trouve la forêt légendaire de Huelgoat, et son chaos de rochers. C’est dans une forêt domaniale de 600 hectares, aux abords de la rivière d’Argent, que semblent pousser tels des champignons géants, des rochers de toutes formes et tailles. Leur présence s’expliquerait par une colère de Gargantua, peu satisfait par un repas que lui offrirent les habitants du village… La mare aux fées (où des créatures à la chevelure dorée viendraient se baigner au clair de lune), la grotte du diable (son histoire est bien moins effrayante que son nom), le chemin des amoureux, la grotte d’Artus (où Merlin l’enchanteur et le roi Arthur auraient trouvé un trésor)… nombreux sont les endroits de cette forêt qui regorgent d’histoires et qui n’attendent que d’être visités.

© Bertrand Rieger
© Rokad
© Rolf E. Staerk

© Nicole Laviec / carhaixpohertourisme.bzh

  • Quoi d’autres ?

Si la météo ne vous permet pas de randonner ou si vous voulez simplement faire autre chose, les enclos paroissiaux disséminés aux portes des Monts d’Arrée vous invitent à un road trip de village en village, pour découvrir leur beauté.

L’histoire de ce patrimoine religieux unique au monde remonte au 17 ème siècle, âge d’or de la Bretagne. Les enclos paroissiaux avaient alors une fonction religieuse et sociale, mais ce qui attire aujourd’hui, c’est avant tout leur esthétique. Les statues, les retables, les sablières et les calvaires, la pierre et le bois… Impossible de ne pas s’émerveiller devant ces trésors architecturaux d’exception.

Enclos paroissial du village de Pleyben © Volker Rauch

  • On mange quoi ?

Dans les Monts d’Arrée et les Montagnes Noires, on ne parle pas de « galettes » mais de « crêpes de blé noir » (ou de sarrasin). Dans la pâte, pas d’eau mais du lait, et des oeufs. Les crêpes sucrées sont, elles, appelées « crêpes de froment ». Et oubliez le cidre, ici à l’apéritif, le roi s’appelle chouchen ; une des plus vieilles boissons du monde. Ce breuvage alcoolisé (proche de l’hydromel) est obtenu par fermentation de miel avec du jus de pomme. Il peut se consommer chaud, avec une pointe de vanille, une pincée de cannelle et de muscade, un peu d’orange ; on l’appelle alors « le chouchik ».

© Nice Illustration

  • On y va comment ? En train au départ de Paris-Montparnasse, il vous faudra 4h pour rejoindre Morlaix en TGV. C’est la gare la plus proche du Parc Naturel Régional d’Armorique. Par la suite, pour le parcourir, je vous conseille de louer une voiture. Si vous partez directement de Paris, comptez tout de même environ 6h de route.

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