Histoire
Église Saint-Roch : la paroisse des artistes de Paris a un intérieur incroyable
En plein coeur du très chic quartier Saint-Honoré, l’église Saint-Roch conserve sa fière allure malgré ses 4 siècles d’existence. Et surtout, son splendide décor intérieur, qui est l’un des plus beaux de Paris ! On vous emmène découvrir cette étonnante église parisienne qui abrite de nombreux trésors.
Construite entre 1653 et 1738, l’église Saint-Roch se situe au 296 rue Saint-Honoré, dans le 1er arrondissement de Paris, à quelques pas du Louvre. Ayant recueilli beaucoup de monuments sculptés et de tableaux provenant d’églises détruites, elle est considérée comme un véritable musée de l’école française des XVIIe et XVIIIe siècles ! Mais aussi comme la paroisse des artistes. Cependant, il s’agit bien d’une église, alors entrons discrètement…
Saint-Roch, l’église des artistes
Poussez le pas de sa porte pour admirer son patrimoine artistique remarquable : architecture, sculptures, peintures… C’est une page importante de l’histoire du centre de Paris qui est inscrite dans ses œuvres. Cette très riche collection d’art place l’église Saint-Roch comme la paroisse des artistes parisiens, faisant également allusion à ceux qui y ont été inhumés ou dont on y a célébré les obsèques. Parmi eux, on compte : Corneille, André Le Nôtre, Diderot, ou encore Fragonard. Saint-Roch est aussi l’aumônerie des artistes du spectacle.
Qui était Saint-Roch ?
Cette église est dédiée à Saint Roch, un pèlerin du XIVe siècle qui venaient au secours des malheureux. Il est né à Montpellier vers 1350, en pleine guerre de Cent ans et porte dès sa naissance une marque rouge en forme de croix sur sa poitrine. Serait-ce un signe du destin ? Ce n’est encore qu’un adolescent lorsqu’il perd ses parents mais il est à leur image, généreux, charitable, et s’occupe déjà des nombreux pauvres qui l’entourent. Saint-Roch étudie la médecine, puis part en pèlerinage où il distribue tous ses biens. Sur son chemin, il traverse des villes ravagées par la peste : alors il visite, soigne et guérit les malades jusqu’à son arrivée à Rome. Mais il finit par attraper lui-même la maladie ! Il se retire alors dans une forêt pour ne pas contaminer d’autres personnes… Seul un chien vient le nourrir, lui apportant chaque jour un pain dérobé à son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l’animal, le suit en forêt et découvre Roch blessé, qu’il peut ainsi secourir. Lorsqu’il revient en France, il est pris pour un espion, arrêté et jeté en prison, où malgré tout il prend soin de ses compagnons en ne dévoilant jamais son identité. Lorsqu’il décède cinq ans plus tard, vers 1379, son oncle (le gouverneur qui l’avait fait arrêter !) et sa grand-mère maternelle le reconnaissent grâce à la croix qui marque sa poitrine. Il est alors transporté dans la ville de Venise, béatifié, et désormais fêté le 16 août.
Image de couverture : Église Saint-Roch à Paris © Arthur Weidmann
A. C.