Culture
La pépite culturelle : la Pagode de Monsieur Loo
Avez-vous déjà remarqué cet immeuble aux allures de pagode chinoise situé à deux pas du parc Monceau ? Cet édifice de la rue de Courcelles est non seulement l’un des plus insolites de la capitale, mais il cache également une collection artistique de grande valeur. On part à sa découverte !
Impossible de ne pas remarquer ce monument atypique en se baladant du côté du parc Monceau : avec son allure de pagode chinoise et sa façade vêtue de rouge, il tape à l’oeil de n’importe quel passant !
Voir cette publication sur Instagram
Installée au 48 rue de Courcelles, dans le 17e arrondissement, la Pagode a connu une histoire plus que mouvementée : à ses débuts au milieu du XIXe siècle, la bâtisse n’était encore qu’un hôtel particulier parmi tant d’autres. Typique de l’architecture haussmannienne, l’édifice ne faisait pas de vagues au milieu de ses confrères érigés lors des grandes transformations menées par Napoléon III de 1852 à 1870.
Voir cette publication sur Instagram
Tout change au milieu des années 1920, lorsque Ching-Tsai Loo, un riche collectionneur et marchand d’antiquités asiatiques, investit les lieux avec ses collections privées et installe sa galerie d’art. Cet amoureux de la culture et de l’art chinois va alors complètement transformer l’édifice pour en faire un écrin de la culture asiatique.
Voir cette publication sur Instagram
Conservant la structure originelle de la bâtisse, il lui ajoute des avant-toits courbes tels qu’on les retrouve sur les lieux de culte bouddhistes, repeint la façade d’un rouge éclatant, ajoute de nombreux éléments d’ornementation asiatique, agrémente ses salons de plafonds à caissons ornés de dragons chinois et complète le tout par un portail majestueux paré de plusieurs sculptures.
Voir cette publication sur Instagram
En 1948, Ching-Tsai Loo délégue sa galerie d’art à sa fille. Après la mort du collectionneur en 1957, la Maison Loo reste dans la famille encore quelques années, mais les activités liées à l’art diminuent radicalement avec la fermeture des frontières de la Chine aux exportations des antiquités. Les affaires déclinent peu à peu et le petit-fils revend finalement la maison en 2010, à une société privée.
Voir cette publication sur Instagram
D’abord restaurée en nouveau musée privée par l’investisseur, la pagode restera finalement ouverte peu de temps : en 2012, elle referme ses portes au public. À ce jour, la Maison Loo est devenue une salle dédiée aux événements privés.
Les archives de la collection sont toujours conservées dans la bibliothèque, qui compte notamment plus de 2000 livres relatifs à l’art asiatique, des porcelaines chinoises, vieilles de centaines d’années parfois, du mobilier…
Côté immeubles insolites… cet article vous réserve des surprises !
+ D’INFOS
La Pagode
48 rue de Courcelles
75008 Paris
Photo de une : La Pagode ©Jerome Labouyrie
C R