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Les tuk-tuk sous pression à Paris
Phénomène des tuk-tuk illégaux à Paris
La préfecture de Police de Paris a récemment intensifié ses efforts pour éradiquer le fléau des tuk-tuk illégaux qui envahissent les rues de la capitale. Au cours d’opérations ciblées, les policiers ont détruit 43 de ces tricycles en novembre à Bonneuil, portant le total à 110 véhicules démolis au cours de trois opérations menées en 2023.
Un phénomène croissant
Les tuk-tuk, initialement populaires en Asie, sont devenus une source croissante de préoccupation à Paris. Leur utilisation illicite par des individus peu scrupuleux aux abords des sites touristiques majeurs, tels que le Louvre, le musée d’Orsay et le Bon Marché, a incité la préfecture de Police à agir.
Une chasse nécessaire en prévision des JO 2024
La préfecture de Police justifie cette action radicale en raison d’une recrudescence d’activités illégales liées aux tuk-tuk. Des individus peu scrupuleux modifient ces engins de fortune pour transporter illégalement des touristes et tenter de les escroquer. Face à cette situation intolérable, la préfecture a renforcé les contrôles, anticipant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Une profession contestée
Cependant, cette offensive ne fait pas l’unanimité. Des sociétés légitimes, se retrouvent également dans le collimateur de la police. La préfecture de Police affirme que cette profession n’existe pas légalement, car le législateur n’a jamais réglementé les visites à tuk-tuk. En conséquence, la préfecture considère ces opérations comme des transports de personnes à titre onéreux, soumis à des réglementations strictes similaires à celles des motos-taxis.
Une bataille juridique en cours
Paris by Tuktuk et d’autres sociétés similiaires contestent cette interprétation, soulignant l’absence de réglementation spécifique pour leur activité. Selon l’avocate de Paris by Tuktuk, cette chasse aux tuk-tuk représente une violation de la liberté de travailler, d’aller et venir. Les chauffeurs de tuk-tuk devraient, selon la préfecture, détenir une carte professionnelle et le permis A depuis au moins trois ans, des conditions qui ne sont pas remplies par les pilotes de tuk-tuk.
Crédit photo : Gerry H