Ligne 6 du métro : pourquoi les rames ne circulent pas

article rédigé par

Ambre Courtial

28 avril 2023 19h53

Le trafic sur la ligne 6 du métro est pour le moment interrompu ce vendredi matin. En cause, les conducteurs des rames appliquent leur droit de retrait à la suite de nombreux accidents.

Ce vendredi matin, les usagers de la ligne 6 ont donc découvert des grilles fermées. L’annonce de la fermeture a été confirmée par le compte Twitter de la ligne 6. Dans un autre tweet, la RATP a indiqué que le trafic sur la ligne 9 était également « très perturbé ». La ligne 5, initialement « très perturbée » en raison du droit de retrait, est de retour à la normale.

Deux semaines noires

Depuis deux semaines, les accidents sur les lignes ferroviaires parisiennes se multiplient. La série de drames a d’abord commencé le 15 avril dernier. Une adolescente de 14 ans est décédée à la station Port-Royal sur la ligne du RER B. La jeune fille a trébuché sur les voies sans pouvoir remonter à temps. Tout juste une semaine après, c’était une mère de famille d’une quarantaine d’années qui s’est fait happer par une rame sur la ligne 6, à la station Bel-Air. Elle s’est extirpée de la rame au moment où les portes se refermaient, mais son manteau est resté bloqué. Cela lui a été fatal. Et enfin, c’est ce jeudi matin qu’a eu lieu le dernier accident mortel. Une rame a percuté deux personnes sans-abris qui sont descendues sur les voies de la station Gaité sur la ligne 13.

Deux semaines noires pour les professionnels du secteur qui décident d’agir. Le syndicat Force Ouvrière de la RATP a appelé via un communiqué à ce que « les métros et les RER [cessent] de rouler ». Les conducteurs veulent faire valoir leur droit de retrait. Ils reprochent à la justice de les traiter comme des criminels lorsqu’ils sont impliqués dans des accidents de voyageurs.

Accident sur la ligne 6

En fait, ils font surtout référence à la mise en examen de leur collègue, conducteur de la rame ayant happé une femme sur la ligne 6, samedi dernier. « Le pôle traction de FO-RATP syndicat des conducteurs, ne peut tolérer que notre collègue qui a fait son métier, soit traité comme un criminel et qu’il passe la nuit au dépôt » indiquent-ils dans le communiqué avant d’ajouter : « À chaque fois que nous mettons notre train en mouvement, nous risquons de finir en garde à vue et de dormir en prison ».