Culture
Paris : Ces anciennes gares devenues des espaces verts
Paris n’a de cesse de se transformer. Vivre Paris revient sur l’histoire de ces jardins qui, jadis, accueillaient des entrepôts et des trains.
- Le jardin de Reuilly – Paul-Pernin
Ce jardin, situé à l’intersection de l’avenue Daumesnil et de la rue de Charenton, est le plus grand espace vert du 12 ème arrondissement de Paris (15 200 mètres carré). Il a été conçu en 1989 par l’architecte Pierre Colboc et le paysagiste Thierry Louf, à la suite d’un concours lancé par la SEMAEST (Société d’Economie Mixte d’Animation Economique au Service des Territoires). Le concours visait à réhabiliter les terrains abandonnés de la gare de Reuilly.
Cette gare ferroviaire a été en activité de 1859 à 1985. Désormais, la ligne Bastille-Vincennes qui passait par là est devenue la Coulée verte René-Dumont ; la gare de voyageurs accueille, depuis 2003, la maison des associations du quartier et son jardin partagé : « Le petit jardin du monde ».
La passerelle d’environ 80 mètres qui surplombe le jardin de Reuilly – Paul-Pernin a, quant à elle, était créée en 1992.
- Le jardin Charles-Trenet
Ce jardin inauguré dans le 13 ème arrondissement en 2015 est le point de départ de la Petite Ceinture du 13 ème.
L’éco-quartier dont fait partie le jardin Charles Trenet a été aménagé sur les terrains désaffectés d’une ancienne gare de marchandises : la gare de Rungis.
Créé par le paysagiste Michel Pena (entre autres), cet espace vert de 5 000 mètres carrés possède notamment une passerelle en bois, une grande terrasse centrale et une mare, en souvenir de la Bièvre qui traversait autrefois ce quartier.
- Les jardins d’Éole
Ce parc du 19 ème arrondissement est né en 2007 de la mobilisation des habitants du quartiers, des associations et de quelques élus. Sur les 42 000 mètres carré de « la cour du Maroc », une ancienne gare de marchandises de la SNCF désaffectée depuis les années 1990, se trouve désormais un espace vert écologique.
Ici, pas d’engrais ni de pesticides. Une éolienne a même été installée pour montrer l’importance des énergies renouvelables. Quant au « Trèfle d’Éole », un jardin partagé de 400 mètres carrés, il invite les riverains à découvrir les joies des plantations respectueuses de l’environnement.
Aujourd’hui, tout ce qui reste des friches ferroviaires sont les deux pavillons d’entrée.
- Le jardin Rosa-Luxemburg
Cet ensemble d’espaces verts a été aménagé en 2014 sur d’anciennes friches ferroviaires du 19 ème arrondissement, entre les voies ferrées des gares du Nord et de l’Est. Autour de l’ancienne Halle Pajol, s’étale désormais un jardin couvert de 2 500 mètres carré.
Quant à la halle, cet ancien entrepôt s’est transformé en superbe bâtiment de bois et d’acier ; un projet architectural entièrement écologique équipé de 3 500 mètres carré de panneaux solaires photovoltaïques. C’est la première centrale solaire photovoltaïque urbaine en France.
- Le Parc de Bercy
A l’emplacement des entrepôts de Bercy situés dans le 12 ème arrondissement, se trouvent aujourd’hui trois jardins. Conçus par les architectes Bernard Huet, Marylène Ferrand, Jean-Pierre Feugas, Bernard Leroy, et les paysagistes Ian Le Caisne et Philippe Raguin entre 1993 et 1997, ils forment le Parc de Bercy, étendu sur presque 14 hectares.
Le parc regorge de merveilles à découvrir : des oeuvres d’art, une roseraie, un potager, la maison du Jardinage…
Le « Jardin romantique » accueille La maison du Lac, un des derniers chais de Bercy, vestige de l’époque où le quartier était encore animé par le commerce du vin. D’ailleurs, le Parc possède 400 pieds de vignes en souvenirs du bon vieux temps.
- La Petite Ceinture
Bien sûr, quand on pense anciennes gares et friches ferroviaires parisiennes, on pense à la Petite Ceinture, cette ancienne ligne de chemin de fer à double voie qui faisait le tour de Paris. On vous a dit tout ce qu’il fallait savoir à son sujet ICI.
C.B