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Vers un métro plus sain : la RATP mesure la qualité de l’air
L’Île-de-France est sur le point de franchir une étape significative dans la lutte contre la pollution de l’air dans le métro. À partir de la semaine prochaine, la RATP se lance dans une campagne majeure de mesure de la qualité de l’air, couvrant l’ensemble de son réseau de métro et de RER. Cette démarche ambitieuse permettra de dresser une cartographie précise de la pollution atmosphérique dans le réseau souterrain de la RATP.
La campagne de mesure complète
La campagne débutera le 23 octobre et se déroulera sur l’intégralité des lignes de métro et de RER de la RATP. Il s’agit d’une première, car les mesures de la qualité de l’air avaient été effectuées jusqu’à présent de manière ponctuelle, mais jamais à l’échelle de l’ensemble du réseau. Cette initiative est le fruit d’une demande formulée par le ministère de la Transition écologique en 2016, en collaboration avec l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS). Un protocole strict et conforme aux normes a été élaboré pour garantir des mesures fiables.
Mesures précises et transparence
Les mesures de la qualité de l’air seront effectuées par des techniciens de la RATP équipés d’instruments de pointe. Ils réaliseront des prélèvements sur filtre et utiliseront un analyseur portable pour mesurer les niveaux de particules PM2,5 et PM10, ainsi que le dioxyde de carbone (CO2). Cette campagne durera deux mois, et les techniciens effectueront des mesures quotidiennes de 4 heures pendant les heures de pointe, soit deux heures le matin entre 7h30 et 9h30, et deux heures en fin d’après-midi entre 17h30 et 19h30. Au total, 72 trajets seront réalisés, ce qui représente 144 heures de mesures. Toutes les données collectées seront ensuite transmises à l’INERIS pour être analysées, ainsi qu’à Île-de-France Mobilités (IDFM).
Objectifs et impact
L’objectif de cette campagne de mesure est de permettre à la RATP de mieux comprendre la pollution de l’air dans ses réseaux souterrains. Ces mesures pourront offrir une véritable cartographie de la qualité de l’air dans les gares et les stations à tous les usagers d’ici 2024.
Des investissements importants ont déjà été réalisés, notamment pour équiper le réseau de ventilateurs. D’autres solutions innovantes, telles que des extracteurs de fumées et de nouveaux patins pour les pneus du RER A, sont également envisagées pour réduire les émissions de particules.
Cette initiative reflète l’engagement de la RATP à améliorer la qualité de l’air dans les transports publics, tout en répondant aux préoccupations environnementales et de santé publique.
Crédit photo : Andy Soloman