Culture
Que reste t-il des colonnes Morris ?
Après notre focus sur les édicules Guimard, on vous emmène sur les traces des célèbres colonnes Morris : quelle est leur histoire, comment sont-elles devenues emblématiques de Paris et surtout… Combien en reste t-il ?
Inspirée par les colonnes d’information allemandes, Paris se dote elle-même de « colonnes moresques » dès 1839. Au départ, il s’agit simplement d’urinoirs publics sur lesquels on placarde un affichage municipal. Adolphe Alphand – à qui l’on doit entre autres Montsouris et les Buttes-Chaumont – et Gabriel Davioud (qui a réalisé les fontaines de Saint-Michel et du Chatelet) vont grandement les améliorer… Mais ce n’est pas leur version qui sera définitive !
Voir cette publication sur Instagram
En 1868, un concours est lancé pour créer un nouveau design, sans la fonction urinoir : il est remporté par les Morris, père et fils, spécialisés dans la promotion des spectacles parisiens. Leurs colonnes-affiches d’une surface de 4 m2, en fonte verte, coiffées d’une marquise décorée de têtes de lion, fleurissent partout dans la capitale et en à peine 30 ans on en compte déjà 225 ! Nombre qui va doubler au cours du 20ème siècle pour arriver à 550 aujourd’hui.
Voir cette publication sur Instagram
Cette omniprésence, depuis plus de 150 ans, et cette silhouette unique ont fait des colonnes Morris un élément indissociable de Paris que l’on retrouve partout en peinture, en littérature, en photo… Mais en 2019 les propriétaires actuels – l’entreprise JCDecaux – ont choisi de les remplacer par de nouveaux modèles, qui seraient plus éco-responsables (car fonctionnant avec des énergies renouvelables). Il n’y a donc plus de colonnes d’origine à Paris mais elles n’ont pas complètement disparu : elles ont été remontées dans d’autres villes de France.
Voir cette publication sur Instagram
