Histoire
Catacombes Paris : 3 anecdotes insolites
Les catacombes de Paris constituent le plus grand ossuaire souterrain du monde, et sont devenues un monument incontournable de la capitale. Aujourd’hui, on vous dévoile 3 anecdotes insolites sur ce lieu mystique, mystérieux et source de nombreux fantasmes.
6 millions de squelettes humains, enterrés à 20 mètres de profondeur sous nos pieds, sur 11 000 m2… Plus d’un siècle après leur ouverture au public, les chiffres des catacombes sont toujours aussi impressionnants ! Ces anciennes carrières de pierre devenues ossuaire attirent désormais près de 600 000 visiteurs par an, venus frissonner dans les entrailles de la terre parisienne.
1. Les catacombes sont bien plus grandes qu’on ne le pense
Actuellement, un parcours de visite d’1,5 km est accessible au public, depuis une entrée officielle située place Denfert-Rochereau. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg… Car en réalité les catacombes de Paris s’étendent sur 320 km ! Un véritable dédale qui fait rêver beaucoup de curieux, tentés de découvrir un nouveau monde souterrain. Seulement, se promener dans les catacombes interdites de Paris est illégal, et plutôt risqué : le téléphone ne passe pas, des personnes se perdent régulièrement et sont retrouvées plusieurs jours après, on peut y faire de mauvaises rencontres… Bref, mieux vaut se contenter de la partie ouverte aux touristes, qui est déjà bien assez terrifiante !
2. Les catacombes ont abrité un cinéma clandestin
En 2004, une salle de cinéma clandestine de 400 m² a été découverte sous le Trocadéro. Située à 18 mètres sous terre, elle comprenait un grand écran de projection, des chaises, des gradins taillés dans la pierre, un bar… et même une couscoussière ! Une installation très confortable (mais non autorisée) aménagée par un groupe surnommé « La Mexicaine de Perforation ». Lazar Kunstmann, l’un des membres, est sorti de l’ombre en 2009 pour raconter ses explorations cataphiles dans son livre « La culture en clandestins« .
3. Il y a trois bunkers dans les catacombes
En temps de guerre, les catacombes ont bien sûr été utilisées comme refuge et elles cachent toujours plusieurs bunkers. Le premier, allemand, se trouve sous le lycée Montaigne. Le second, résistant, est appelé « Rol-Tanguy » et fait désormais partie du Musée de la Libération. Et le dernier, collaborateur, est dit « Laval » et se situe sous la rue des Feuillantines. En mai 68, ce sont les étudiants qui s’en servent pour esquiver la police… Qui bétonnera les entrées des galeries dans les années 1990. Un jeu de chat et de souris, qui continue encore aujourd’hui (même si les cataphiles se font de plus en plus rares).
Catacombes officielles de Paris
1 avenue du Colonel Henri Rol Tanguy, 75014 PariS
Image de couverture :
A. C.