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Le Train bleu : le mythique restaurant Belle Époque de la Gare de Lyon
Situé au coeur même de la Gare de Lyon dans le 12e arrondissement, le restaurant gastronomique Le Train bleu est mythique à bien des égards : construit dans un style néo-baroque, au coeur de la Belle Époque, il est l’oeuvre de l’architecte Marius Toudoire a qui l’on doit également le reste de la Gare, dont sa sublime Tour de l’Horloge.
Une histoire riche en rebondissements
Pensé pour le l’Exposition universelle de 1900, il ne sera inauguré qu’un an plus tard, le 7 avril 1901, par le Président de la République de l’époque, Émile Loubet et par la Compagnie de Chemin du Fer Paris Lyon Méditerranée. Baptisé « Le Buffet de la Gare de Lyon » il prend le nom de « Train bleu » en 1963, en hommage au mythique « train bleu » de luxe qui desservait, depuis Paris, la ville de Vintimille, en Italie, en suivant les bords de mer de la Côte d’Azur.
Si emblématique soit-il aujourd’hui, le restaurant de la Gare de Lyon a bien failli disparaître dans les années 1960 : il est sauvé de la démolition en 1966 grâce au soutien de l’auteur et homme politique André Malraux, alors ministre d’État chargé des Affaires culturelles. Et heureusement car quelques années plus tard, en 1972, les salles du restaurant, le salon doré, le petit salon, la grande salle, les salons tunisiens et algériens, les passages et les décors sont classés monuments historiques.
Le Train bleu et ses oeuvres
Plusieurs oeuvres viennent décorer les murs et plafonds du restaurant. Dans la grande salle, trois peintures représentent les trois plus grandes villes de France : Paris, avec une oeuvre de François Flameng, Lyon avec la peinture de Guillaume Debufe et Marseille peint par Gaston Casimir Saint-Pierre. La principale peinture de cette salle a été réalisée par Albert Maignan et celle-ci représente le théâtre d’Orange, où plusieurs portraits de personnalités ferroviaires de l’époque sont présentes, comme Stéphane-Adolphe Dervillé, le président de la Compagnie de Chemin du Fer Paris Lyon Méditerranée (PLM).
La salle dorée est elle aussi recouverte d’art. Elle arbore notamment deux oeuvres de Jean-Baptiste Olive. La première nous dévoile l’île de Saint-Honorat, la seconde représente le Vieux-Port de Marseille, d’où le peintre est originaire. Les paysages se multiplient dans cette salle et donnent déjà le sentiment de voyager !
Le Train bleu, les stars et le cinéma
Comme souvent, la renommée d’un lieu se fait en partie grâce aux personnes qui le fréquentent. En plus d’être un bijou d’architecture Belle Époque, le Train bleu a accueilli plus d’une célébrité à ses tables : Brigitte Bardot, Sarah Bernhardt, Coco Chanel, Jean Cocteau, Colette, Salvador Dalí, Jean Gabin, François Mitterrand ou encore Marcel Pagnol étaient des habitués de ce restaurant gastronomique.
Mais en plus d’être le repère des stars, le Train bleu est également une source d’inspiration pour les réalisateurs qui l’ont souvent utilisé comme décor. Récemment, on a pu le voir dans le court-métrage Le Train bleu, de Stéphanie Assimacopoulo ou encore dans Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet en 2009, avec Danny Boon et André Dussollier. Il est utilisé pour la première fois comme décor en 1972, dans le film de Georges Cukor, Voyages avec ma tante. Mais son apparition la plus remarquée (et remarquable) reste sans doute celle de 1990, lorsque Luc Besson a utilisé les lieux pour son film à succès, Nikita.
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E.B