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PORTRAIT : Joël Blanc, le peintre de l’instant
Cette semaine nous avons rencontré un homme que beaucoup d’entre connaissent peut-être… sans forcément le savoir ! Toujours muni de ses tubes d’aquarelle, Joël Blanc se rend sur de grands événements sportifs parisiens pour immortaliser l’instant sur ses tableaux, très souvent retransmis à la télé ! Ce que Joël aime par dessus tout, c’est le défi de peindre le mouvement : il vous en dit plus sur son histoire…
Moi c’est Joël et je suis passionné par la peinture de l’instant, j’aime peindre tout ce qui va vite, la vie et le corps humain ! Il y a une vingtaine d’années, j’ai commencé la peinture en direct en me rendant sur des événements. Les championnats du monde d’athlétisme dans les années 2000 ont été un vrai tournant car c’est à ce moment que les médias ont commencé à parler de moi. Depuis, je travaille avec la télévision car mes aquarelles sont très télévisuelles !
Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours dessiné. J’avais dans ma famille un grand-père décorateur de bateaux dans le Midi. J’ai donc toujours vécu dans cette ambiance de peinture et de décoration. Alors un peu comme une évidence, j’ai fait des études d’arts très poussées et depuis j’ai toujours été dans la peinture et dans le dessin !
Je suis invité à peindre des événements et j’adore peindre le mouvement ; je peins Roland Garros, le rugby, le polo et beaucoup d’autres manifestations. Je ne travaille pas avec des photos mais avec le direct : c’est un travail de regard et de décisions, on regarde les mouvements, les couleurs, les attitudes, je ne suis pas un appareil photo.
Les œuvres que je dessine sur les événements sont synthétiques, je dois travailler vite. Je prépare mes feuilles avant les événements, je me rends plus tôt sur les terrains pour peindre le décor et pendant les matchs, je sais d’avance ce que je vais faire. Je suis toujours passionné par ce que je fais et c’est le défi qui m’intéresse : peindre le mouvement, arriver à traduire le geste, l’ambiance, tout en étant rapide. La peinture en direct est un travail assez unique, je n’ai jamais rencontré personne au bord des terrains en train de peindre les chevaux au galop.
J’ai aussi un atelier dans lequel je réalise des œuvres avec une exécution différente, je travaille avec la peinture à l’huile et je fais également de la sculpture sur des thèmes qui m’intéressent comme par exemple, le monde du cheval, le tennis, le rugby… Je suis d’ailleurs le créateur du logo du PMU ! Depuis toujours, c’est mon métier, je vis de ma peinture.
J’adore Paris et j’ai très souvent peint les lieux qui m’intéressaient, je suis fasciné par ses endroits magiques. J’ai passé mon enfance à Montmartre et je voyais beaucoup de grands peintres en haut de la butte, maintenant j’habite porte de Champerret. Mon art est également lié à la ville de Paris : j’ai notamment travaillé sur un livre concernant les équipements sportifs du 16ème en partenariat avec la mairie. Certains architectes ayant oeuvré à Paris m’ont également sollicité pour que je peigne les lieux qu’ils venaient tout juste de rénover !
Ce que j’adore également avec mon métier est que je fais toujours de belles rencontres : je peins en public donc souvent des personnes viennent me voir pour partager leur expérience, j’aime bien leur montrer mon travail. De voir des joueuses comme Serena Williams être étonnée de mon travail ou encore Novak Djokovic me dire qu’il se trouve beau sur mon dessin, ce sont des rencontres extra-ordinaires…
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Je suis un artiste de la joie de vivre, de la vie, du bonheur et de la beauté. Je veux montrer aux autres que tout n’est pas gris, moi j’aime la couleur, la vie et j’aime le mouvement !
La semaine dernière on vous parlait d’un autre artiste tout aussi fascinant, le maquettiste Gérard Brion qui a recréé Paris dans son jardin !
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Photo de une : Joël Blanc à Roland Garros lors d’un match de Rafael Nadal ©Joël Blanc
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