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PORTRAIT : Mr Djub et ses collages surréalistes !
Cette semaine on a rencontré Djubaka, un artiste qui réalise des collages surréalistes ! Tout en parcourant sa nouvelle exposition à la galerie Les Yeux Fertiles, il nous a parlé de sa passion.
“Hey ! Moi c’est Djubaka Djub mais on m’appelle aussi Mr Djub ! Je suis né en banlieue à Romainville et à 8 ans, je me suis installé dans le 19e. Depuis le milieu du XIXe siècle, ma famille, du côté de ma mère, vit dans le même quartier parisien. Nos plus vieilles photos doivent dater de 1870, et elles sont prises aux Buttes-Chaumont. Dans la vie, j’ai deux passions : la musique et les images ! Depuis très jeune, je réalise des collages.
Quand j’étais enfant, mon père achetait énormément de posters de groupes de rock des années 70. Sous notre escalier, il y avait une affiche collée sur le mur qui m’a poursuivi toute ma vie : c’était une image de Max Ernst, un artiste surréaliste qui a réalisé des collages, mon idole !
Cette image m’a beaucoup marqué, alors à 17 ans, j’ai décidé de me mettre au collage, en passe-temps. Mais tout a vraiment changé 20 ans après, avec le livre qu’on a sorti avec Rosita Warlock, « Les Mondes Promis » ! J’ai recommencé à faire des collages pour raconter les aventures d’un personnage en quête de bonheur, que l’on retrouve dans le livre.
La source utilisée dans mes collages, c’est la presse française de l’époque. C’est une histoire très parisienne car les imprimeries étaient basées ici. En général, il faut au moins une vingtaine d’éléments réunis, une vingtaine de sources, pour qu’un collage ait du sens.
À force, je connais les dessinateurs, les graveurs et je sais quels matériaux sont utilisés donc ça me facilite la tâche dans le découpage, car il faut savoir que les dessins sont très vieux, ils peuvent avoir jusqu’à 150 ans, donc ils sont fragiles.
En ce moment, mon deuxième solo est exposé à la galerie Les Yeux Fertiles, “La Grande Java”. Ce qui m’a passionné dans la réalisation de cette nouvelle expo, c’est de remarquer les similitudes qu’il y a entre le passé et le présent. Par exemple, en ce moment, on est en pleine avancée technologique, et à l’époque, il y avait les avancées mécaniques.
Je me suis appuyé sur les images de presse datant de 1848 à 1890 et je les ai assemblées pour faire ressortir les problématiques assez identiques à notre époque. Mon plus gros collage compte 80 éléments !
80 % de mes œuvres sont liées à des faits d’actualité, mais il y a aussi quelques collages très personnels que j’ai glissé dans l’expo ! J’ai retranscrit les rêves que je faisais souvent étant enfant : un animal m’emmenait dans les airs… Et j’ai recommencé à faire ce rêve, il n’y a pas si longtemps, en 2020. Les rêves sont surréalistes !
Vous pouvez me retrouver à la galerie Les Yeux Fertiles, le mercredi et le samedi, entre 15h et 19h ! »
La semaine dernière, on a rencontré Lou dans son atelier de couture pas comme les autres !
+ D’INFOS
Exposition La Grande Java
Jusqu’au 15 janvier 2022
Galerie Les Yeux Fertiles
27 Rue de Seine
75006 Paris
Photo de une : Djubaka Djub © Vivre Paris
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