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Culture

10 des plus anciens commerces de Paris (2/2)

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Pâtissiers, artisans, restaurants, merceries… Qu’est ce que toutes ces enseignes ont en commun ? Leur grand âge ! Voici la nouvelle sélection de Vivre Paris des magasins et commerces les plus anciens de la capitale.

11) Mercerie Ultramod : cette mercerie située au 4 rue de Choiseul date de 1832. Les comptoirs en bois et la vieille caisse enregistreur témoignent du passé de ce lieu atypique. A l’origine, on y achetait des chapeaux. Si cet accessoire est toujours en vente aujourd’hui, la boutique devient une mercerie en 1920. Elle s’étale de part et d’autre de la rue en deux grands espaces. Dans l’un, on trouve des rubans de soie, de satin, de velours, des boutons et une multitude de fils. Dans l’autre, il y a les rubans « gros grain » et des passementeries en tout genre. Une sorte de caverne d’Ali Baba pour tous les fans de coutures et de mode.

  • 75002. Du lundi au vendredi, de 10h à 18h.

    © Facebook / Ultramod

12) Pâtisserie Dalloyau : Charles Dalloyau, boulanger du Prince de Condé, au château de Chantilly, est repéré par le roi Louis XIV en 1682. Ce dernier vient de s’installer à Versailles et y nomme Dalloyau boulanger officiel. Nombreux sont les Dalloyau, en 1748, à travailler pour la couronne. Mathurin est le chef de fruiterie, son fils Antoine est rôtisseur et Joseph (le fils de Charles) est chargé du potager du Roi. Sous Louis XVI et Marie-Antoinette, le petit-fils de Charles, Jean-Louis Dalloyau, est chef de cuisine de Jean-Baptiste du Plessis d’Argenté (l’aumônier du Roi). En 1802, Jean-Baptiste fonde la première Maison de Gastronomie, au 101 rue du Faubourg Saint-Honoré. Le concept de prêt à emporter est alors tout nouveau. En 1820, Antoine Etienne Dalloyau ouvre le premier salon de thé. En 1898, Achille Dalloyau inaugure la première glacerie à Paris et fonde le syndicat de la pâtisserie… Bref, c’est une longue et belle histoire de famille.

13) Officine Universelle Buly : c’est en 2014 que Ramdane Touhani et Victoire de Taillac ont inauguré, au 6 rue Bonaparte, l’Officine Universelle Buly. Mais leur inspiration, ils la doivent à un parfumeur français : Jean-Vincent Bully, qui ouvrait, en 1803, une boutique de parfums et cosmétiques, rue Saint-Honoré. Si le nom a perdu un L, c’est en raison du marketing : « bully » en anglais signifie « brute ». En 1809, Jean-Vincent Bully invente le « Vinaigre de toilette », l’ancêtre de notre eau de Cologne. Lors des émeutes de 1830, la boutique de parfums aurait été mise à sac et les économies de monsieur Bully dérobées, causant sa faillite.

  • 75006. Du lundi au samedi, de 10h à 19h

© buly1803.com

14) A l’Olivier : Dans cette boutique, installée au 23 rue de Rivoli depuis 1822, l’huile d’olive est reine. C’est Monsieur Popeline, pharmacien, qui est à l’origine de la Maison. A l’époque, avec son échoppe d’huile d’olive, il convainc les parisiens des bienfaits de « l’or vert » qu’il rapporte de ses voyages en Provence. Aux expositions universelles, en 1867 et 1889, la Maison A l’Olivier remporte deux médailles d’argent. Aujourd’hui, elle vend des huiles d’exceptions et est présente dans cinq villes de France. La boutique parisienne a été récemment rénovée.

  • 75004. M-Du mardi au samedi, de 10h à 19h

    © alolivier.com

15) Ladurée : La boulangerie Ladurée du 16-18 rue Royale a été créée en 1862 par Ernest Ladurée, alors minotier (dirigeant d’une usine où l’on transforme des grains en farine). En 1871, un incendie lui donne l’opportunité de transformer la boulangerie en pâtisserie. La décoration de la pâtisserie est alors confiée à Jules Chéret, célèbre peintre affichiste de la fin du siècle. Il s’inspire des techniques picturales utilisées pour les plafonds de la Chapelle Sixtine et de l’Opéra Garnier. Le bâtiment est aujourd’hui classé et la décoration n’a pas changé. De la volonté de Ladurée de créer un lieu qui soit à la fois un café parisien et une pâtisserie, il donne naissance à l’un des premiers salons de thé de la capitale. A l’inverse des cafés, très masculins, le salon de thé accueillait les parisiennes en toute liberté.

16) Au Chien Qui Fume : Devant les Halles de Paris (ancien marché couvert de vente en gros de produits alimentaires frais), en 1740 ouvre une modeste auberge qui accueille les marchands. Cent ans plus tard, Haussmann rase le quartier, et l’auberge avec. Elle réouvre rapidement, au 33 Rue du Pont Neuf. En 1920, le lieu adopte son nom définitif. L’histoire raconte que le propriétaire de l’époque était très fier de ses deux chiens : un caniche fumant le cigare et un griffon fumant la pipe. C’est ainsi que Le Chien Qui Fume est né, où les « forts des Halles » (ceux qui avaient pour mission de transporter les marchandises de l’extérieur vers l’intérieur des pavillons des anciennes Halles) venaient reprendre des forces autour de plats consistants. Un resto qui a du chien !

  • 75001. Du lundi au jeudi, de 7h30 à 01h00. Les vendredi et samedi de 7h30 à 02h. Le dimanche de 8h30 à 01h00.

    © Agence Roll

17) Maison Hédiart : Ferdinand Hédiard crée l’épicerie fine, à Paris, en 1854. C’est au port du Havre, en 1848, alors qu’il n’est qu’un adolescent, que Ferdinand découvre les produits exotiques. C’est le coup de foudre. De retour à Paris, en 1850, il a 18 ans, se procure une charrette qu’il remplit de fruits exotiques et s’installe au pied de la statue de Louis XIV, Place des Victoires, pour les vendre. On dit que c’est lui qui a vendu à Alexandre Dumas son tout premier ananas. La première boutique « Le Comptoir des Epices et des Colonies », ouvre en 1854, rue Notre Dame de Lorette. La Maison est reconnue lors de l’Exposition Universelle de 1867 et compte aujourd’hui pas moins de 120 médailles célébrant son savoir-faire. Le second magasin, acheté en 1870, Place de la Madeleine, a vu passer Colette, Marlène Dietrich ou encore Charlie Chaplin.

  • 75008. Tous les jours, de 9h à 21h

© Hediard

18) Café Verlet : C’est un jeune aventurier navigateur, Auguste Woehrlé, qui pose la première pierre de l’histoire de la Maison Verlet, en 1880. Il ouvre un comptoir de négoces coloniales ; dans lequel s’empilaient barils de riz, sacs d’épices, boites de thés et sacs de cafés. Il le nomme « Verlet ». Ce sont ses descendants, dès 1921, qui décident de se spécialiser dans le café. Pierre Verlet, le petit fils, a été le premier de la famille à torréfier et à proposer des grands crus d’origine pure, en 1965.

19) L’Escargot Montorgueil : Le décor Second Empire (classé) annonce la couleur : ce bistrot est une institution. Et ce depuis 1832 ! Il faut dire qu’à une époque où l’on considérait l’escargot comme un met aphrodisiaque, le restaurant a très vite eu beaucoup de succès. En 1919, nouvelle avancée dans l’histoire du lieu, grâce à André Terrail, fondateur de la prestigieuse (et très ancienne) Tour d’Argent. En reprenant l’établissement, il lui permet de s’ancrer un peu plus dans l’histoire et le décor de la gastronomie parisienne.

20) Parapluie Antoine : M. et Mme Antoine arrivent à Paris en 1745 et s’installent d’abord au Pont-Neuf. Ils ouvrent deux boutiques, à chaque extrémité du pont. Ils proposent des parapluies (accessoire de gentilshommes par excellence) à la location. En 1760, les Antoine quitte le Pont-Neuf et s’installe dans le quartier du Palais-Royal, « the place to be » (le lieu à la mode) de l’époque . Au 26 de la galerie Montpensier, ils commencent à fabriquer et à vendre des cannes. C’est le plus vieux magasins de ce genre à Paris. Un lieu qui plaira aux dandy’s et amoureux d’accessoires d’exception.

  • 75001. Du lundi au samedi de 10h30 à 13h et de 14h à 18h30

    © antoine1745.com