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5 bonnes raisons de vivre une saison 100% Asie au Palais de la Porte Dorée
Le Palais de la Porte Dorée se met à l’heure orientale avec une double exposition autour de l’immigration asiatique en France, et à Paris : « Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 » et « J’ai une famille ». Voici 5 bonnes raisons de vivre une Saison 100% Asie au Palais de la Porte Dorée !
Un événement inédit
Pour la toute première fois en 17 ans d’existence, le Musée national de l’histoire de l’immigration propose de documenter largement l’immigration asiatique en France afin de mieux la connaitre et in-fine déconstruire les préjugés entourant ces populations.
Et comme le Palais de la Porte Dorée vous gâte, le billet d’entrée de « Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 » donne également droit à une seconde exposition au sein de l’institution « J’ai une famille », une rétrospective passionnante sur les artistes de l’avant-garde chinoise installés en France depuis la fin des années 80 et le début des années 90.
Si vous avez déjà eu l’occasion de venir au Palais de la Porte Dorée, vous allez vous rendre compte que la surface dédiée à « Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 » est particulièrement importante.
Et pour cause ! Comme le précise Constance Rivière, la Directrice Générale, « la médiathèque du Palais a été transformé en salle d’exposition ». Ceci permet d’avoir un volume supplémentaire particulièrement intéressant pour les visiteurs.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’immigration asiatique à Paris
L’immigration asiatique à Paris est importante depuis 1860, date de la fin de la guerre de l’Opium. « En France, Paris devient même une étape incontournable pour les diplomates chinois, japonais ou vietnamiens dès 1893, date à laquelle Napoléon III achève la conquête militaire de la future Indochine » rappelle Emilie Gandon, l’une des deux commissaires de l’exposition. Aujourd’hui encore, elle représente pas moins de 6% des primo-arrivants sur le sol Français. Pourtant elle est très mal connue….
L’un des premiers sujets de « Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 » est de différencier les populations. Les personnes viennent de pays différents, avec des cultures distinctes et ils ont quitté leur terre pour des raisons singulières.
Le parcours de l’exposition « Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 » explique donc via des objets d’art, des photos ou des souvenirs récoltés dans les familles, les différentes vagues de l’immigration asiatique. Le visiteur découvre d’abord 4 salles où sont réunis des objets selon la période historique : 1867-1900, puis 1914-1945 (les deux guerres mondiales et l’entre-deux guerres), 1945-1990 (la décolonisation), puis de 1990 à nos jours avec notamment la descendance de ces différents immigrés, devenus des citoyens Français à part entière, et cherchant à comprendre leur histoire familiale.
A chaque période, on découvre que ce sont des nationalités distinctes qui débarquent dans l’Hexagone : les personnes viennent de Chine, du Laos, du Cambodge, du Vietnam ou encore des Philippines. Pourtant, ils sont tous victimes des mêmes préjugés : « travailleurs, dociles et silencieux » récapitule Simeng Wang, l’autre commissaire de l’exposition. C’est précisément de ces préjugés et de la peur, réactivée par le COVID, du « péril jaune » (un stéréotype qui date de 1898, et toujours présent aujourd’hui !) dont la cinquième partie de l’exposition traite.
Sur un focus plus parisien, tout au long de l’exposition, on comprend pourquoi on associe spontanément certains quartiers, comme Belleville ou le 13ème arrondissement aux populations asiatiques, ou comment les célébrations du Nouvel An chinois sont devenues si importantes …
La crème des artistes d’art contemporain asiatiques dans une 2ème expo 100% art contemporain
Avec le même billet, direction le premier étage du Palais et la somptueuse exposition « J’ai une famille » autour de 10 artistes de l’avant-garde chinoise installés en France depuis la fin des années 80 et le début des années 90 : Yan Pei-Ming, Ru Xiao Fan, Chen Zhen, Jiang Dahai, Huang Yong Ping, Yang Jiechang, Shen Yuan, Wang Du, Du Zhenjun et An Xiaotong (noms classés par date d’arrivée en France).
Pourquoi ce titre « J’ai une famille » ? Comme l’explique Evelyne Jouanno, co-commissaire de l’exposition avec Hou Hanru « au-delà des langages personnels que ces artistes ont développés et de leur apport créatif incontestable, il s’agit aussi de mettre en lumière les liens d’amitié solidaires et durables qui se sont tissées depuis leur arrivée en France ».
Vous pourrez ainsi découvrir 30 œuvres de ces 10 artistes témoignant des mutations du monde et qui font écho à leur histoire personnelle. Parmi eux, certains sont d’ailleurs devenus des stars de l’art contemporain à l’image de Yan Pei-Ming. Cet artiste, originaire de Shangaï, livre ici trois tableaux géants dont une Mona Lisa en bleu et blanc et une époustouflante huile sur toile en noir et blanc intitulée « Moonlight » (2011) qui évoque l’épopée des migrants en mer pour trouver une nouvelle terre où vivre.
Vos enfants sont les bienvenus !
Si vous venez avec des enfants, vous profiterez à chaque salle, de deux cartels dédiés spécifiquement aux kids pour qu’il puisse vivre l’exposition à leur hauteur, puis vous pourrez découvrir un tout nouvel espace de médiation spécifique pour le jeune public « le Petit Salon ». Dans ce dernier sont rassemblés des dispositifs ludiques à manipuler donnant à voir les singularités des 8 pays représentés. Cet espace en autonomie est accessible en continu sur les horaires d’ouverture.
Deux expositions mais pas que…
Pour accompagner ces deux expositions, toute une programmation aux couleurs de l’Asie est proposée au public avec des visites guidées ou des séances de cinéma via une carte blanche confiée à Simeng Wang, l’une des commissaires de l’exposition « Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 ». Cette dernière a choisi 4 courts-métrages de jeunes réalisateurs d’origine chinoise à regarder en leur présence. Le 10 novembre, il y aura même à l’auditorium un concert de l’explosive Thérèse, une artiste pluridisciplinaire et militante qui n’est pas du genre à se laisser enfermer dans une case !
« Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 » et « J’ai une famille », deux expositions à ne pas louper au Palais de la Porte Dorée !
https://www.palais-portedoree.fr/actualites/la-saison-asie
+ INFOS
- « Immigrations est & sud-est asiatiques depuis 1860 » et « J’ai une famille » au Palais de la Porte Dorée, jusqu’au 18 février 2024.
- Tarif plein : 10€ / tarif réduit : 7€ / gratuit pour les moins de 26 ans.
ACCÈS
- Palais de la Porte Dorée
- Musée National de l’Histoire de l’Immigration / Aquarium Tropical
- 293, avenue Daumesnil, 75012, Paris