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Trottinettes électriques : Christophe Castaner s’oppose à Anne Hidalgo
Depuis plusieurs mois, la Mairie de Paris tente de cadrer l’utilisation et le stationnement des trottinettes électriques en déployant régulièrement de nouvelles règles, mais les bases juridiques manquent encore.
La guerre des trottinettes électriques persiste. Sujet de discorde depuis leur arrivée dans la capitale, elles ont pourtant fait l’objet de plusieurs tentatives d’aménagement et de nombreuses mesures ont été prises pour améliorer le confort et la sécurité des Parisiens confrontés au développement anarchique de ces engins.
L’une des mesures prises par la Maire de Paris Anne Hidalgo consiste à faire évacuer de façon systématique toutes les trottinettes électriques garées sur les trottoirs, puis à les emmener à la fourrière. Si cette règle est nouvelle pour les trottinettes, elle renvoie en fait à une loi déjà existante pour les deux-roues motorisés (motos, scooters).
Ainsi, la municipalité considère les trottinettes comme des deux-roues motorisés, ce que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner conteste. « Il ressort des informations dont je dispose que les règles de circulation des EDP [ndlr, engins de déplacement personnel] ont été fixées par analogie avec celles applicables aux cycles » explique le ministre dans une lettre adressée à la Mairie de Paris suite à une demande d’Anne Hidalgo de modifier la loi pour considérer comme gênantes les trottinettes mal garées.
Pour le ministre, les trottinettes électriques doivent donc être considérées comme des cycles (autrement dit, des vélos) et non pas comme des motos. Or, aucune loi nationale ne permet de mettre en fourrière un vélo pour cause de stationnement hors des périmètres dédiés. « La gêne causée aux autres usagers par ces véhicules est temporaire et d’autres moyens peuvent être envisagés pour réguler ce stationnement » rajoute le ministre.
E.B