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L’histoire du plus petit passage couvert de Paris
Dans le 8ème arrondissement, les curieux l’auront peut-être déjà traversé. Avec ses 29 mètres de long, il est le plus petit passage couvert de la capitale. Une charmante galerie vieille de 180 ans qui à l’origine devait être très fréquentée mais est aujourd’hui assez déserte. Découvrez l’histoire du passage Puteaux.
Au milieu des grands immeubles parisiens, le passage Puteaux ne fait pas le fier. 29 mètres de long, près de trois de large, des dimensions minuscules qui font de lui le passage couvert le plus court de la capitale. Discret, les passants le croisent sans y faire attention. Pourtant avec sa sublime verrière et ses bistrots, c’est un concentré du charme à la parisienne. Situé dans le 8ème arrondissement, il fait la jonction entre les rues Pasquier et de l’Arcade.
Contrairement à ce que son nom indique, le Passage Puteaux ne fait pas référence à la ville des Hauts-de-Seine, voisine de Paris. Le nom de la galerie est un clin d’œil à Louis Puteaux. L’entrepreneur et conseiller municipal a façonné certains quartiers de la capitale. Il crée de nombreuses rues et immeubles surtout dans le quartier des Batignolles, dont il est l’un des fondateurs.
Le passage Puteaux se transforme en terrasse le soir venue .
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En 1839, alors que la gare Saint-Lazare va être construite rue Tronchet, il souhaite y faciliter l’accès et construit un passage qui mènera vers la gare. Problème, dans le quartier de la Madeleine les riverains ne veulent pas de cette gare. Sa construction est déplacée deux centres mètres plus hauts, rue Saint-Lazare. Malchance pour M. Puteaux, bien qu’il soit charmant son passage est déserté dès le départ par les commerçants et les piétons.
Un sombre décor
Les constructions de M. Puteaux se font dans la controverse. Pour bâtir ses bâtiments, il préfère racheter d’anciennes demeures abandonnées et les détruire pour en extraire les pierres plutôt que d’acheter sa marchandise dans les carrières.
« Inconscient de son œuvre de vandale, note en 1904 le critique d’art Léon Greder. Il jetait bas la demeure parfois historique, ne s’intéressant qu’aux matériaux qu’il pouvait en tirer. » Ainsi chez lui, au 50 boulevard des Batignolles, le seuil de sa porte d’entrée a été construit à partir d’une pierre tombale. On pouvait y lire le nom du défunt, un certain Montmorency. Cette décoration macabre n’est plus visible aujourd’hui.
Photo de une : Capture d’écran de Google Street View © Google 2021
C.D.