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Paris étouffe sous des particules ultrafines
Comprendre l’étendue du problème
Une récente campagne de mesure des particules ultrafines, réalisée début 2022 par Airparif, met en lumière la menace invisible qui plane sur Paris. Les résultats, publiés le 11 décembre, dévoilent une réalité préoccupante : l’air est jusqu’à deux fois et demie plus pollué aux particules ultrafines le long du trafic routier qu’à distance de ces axes.
Des chiffres alarmants
Les chiffres sont parlants : le long du périphérique est, on dénombre 25 600 particules par cm3, 21 900 particules par cm3 le long du boulevard Haussmann, et entre 9 900 et 10 800 particules par cm3 loin des axes de circulation. Ces particules, d’un diamètre inférieur à 100 nanomètres, représentent un danger grave pour la santé, pénétrant profondément dans l’organisme.
Sources multiples de pollution
D’où proviennent ces particules ultrafines ? La première campagne de mesure cible trois sources principales : le trafic routier, le chauffage au bois et la combinaison de gaz polluants. Leur taille infime, 1 000 fois plus fine qu’un cheveu, les rend particulièrement insidieuses.
Des actions en cours
Pour mieux comprendre l’ampleur du problème, Airparif, la ville de Paris et Bloomberg philanthropies ont initié un partenariat visant à perfectionner la surveillance de ces polluants non réglementés. L’objectif est de guider les politiques publiques pour améliorer la qualité de l’air à Paris, en corrélation avec les propositions de révision de la directive européenne sur la qualité de l’air ambiant.
Vers des changements significatifs
Alors que les discussions sur la norme Euro 7 sont en cours au niveau européen, l’adoption de cette norme en 2025 pourrait réduire la pollution due à la circulation. Elle classera tous les véhicules en fonction de leur niveau de rejet de polluants, indépendamment de leur type de motorisation.
Crédit photo : Melissa Herzog