Cheffe de l’Armée du Salut en France, Blanche Peyron fait partie des femmes qui ont marqué Paris : voici le portrait d’une grande dame à qui l’on doit un établissement essentiel dans la capitale.
Née à Lyon en 1867, Blanche Roussel a à peine 17 ans lorsqu’elle entre à l’Armée du Salut dans l’objectif d’aider les plus démunis. Plus tard elle épouse Albin Peyron qui s’était engagé en même temps qu’elle (alors qu’il n’avait que 14 ans !). Elle devient capitaine et lui commissaire : ensemble, ils commanderont les actions sociales de l’Armée du Salut en France durant toute leur vie.
Dès 1926 ils créent les « soupes de minuit » pour apporter un repas chaud aux sans-abris parisiens. Ils ouvrent aussi des centres d’hébergement : le Palais de la femme dans le 11ème arrondissement, le Palais du peuple et la Cité de refuge dans le 13ème arrondissement.
Blanche Peyron est nommée chevalier de la Légion d’honneur en 1931 et décède deux ans plus tard à Paris. Depuis, les établissements sociaux qu’elle a ouvert sont toujours en activité et sont essentiels aux personnes défavorisées dans la capitale. En 2019, la romancière Laetitia Colombani lui consacre un large portrait dans son livre intitulé « Les Victorieuses » : une très bonne idée de lecture pour les longues soirées d’hiver !
Situé dans le 11ème arrondissement de Paris, le Palais de la femme est un établissement social de l'Armée du Salut peu connu du grand public et qui a pourtant une très belle histoire ! Ce magnifique immeuble de style art nouveau est construit en 1910 pour la fondation "Groupe des Maisons Ouvrières" en tant qu'hôtel pour hommes célibataires : c'est le premier du genre en France ! Mais ces derniers […]
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