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Comment vont les animaux de Notre-Dame de Paris ?
Il n’y a pas que les gargouilles qui vivent à l’année à Notre-Dame de Paris. Des animaux aussi y ont trouvé refuge et ont dû faire face à l’incendie du 15 avril. Ont-ils survécu ?
- Les abeilles :
Ils sont nombreux, dans le monde entier, à s’être inquiétés de leur sort. Mais le plus inquiet , c’était sans doute Nicolas Géant, l’apiculteur en charge des trois ruches de Notre-Dame et de leurs nombreuses habitantes. Hier, il annonçait à l’AFP : « Les abeilles sont en vie. Jusqu’à ce matin, vers 11H00, je n’avais aucune nouvelle ».
En effet, les 200 000 insectes pollinisateurs des ruches situées sur le toit de la sacristie, ont survécu à l’incendie, probablement en réagissant comme chaque colonie le fait lorsque le feu menace : dès les premiers signes de fumée, les abeilles se gorgent de miel et se réunissent pour protéger leur reine.
Grande pensée à @Beeopic pour ses ruches sur les toits de #Notre_dame_de_Paris, un rucher filmé par @France5tv en Octobre dernier.
Pour le visionner à nouveau c’est ici : https://t.co/DuYxn4JWgZ #Remember #IncendieNotreDameDeParis #Paris #environment #ruche #abeilles #bees pic.twitter.com/tIHlv5vZG8— Apilab (@Apilab) 16 avril 2019
« Cette espèce (l’abeille européenne) n’abandonne pas sa ruche. Elles ne possèdent pas de poumons mais le CO2 les endort », explique Nicolas Géant, qui espère revoir ses abeilles la « semaine prochaine ».
Chacune des ruchers installées à Notre-Dame en 2013 produit en moyenne 25 kilos de miel par an, réservés au personnel de la cathédrale.
- Les moineaux, pigeons et corbeaux
Dans un reportage du magazine animalier « Les animaux du monde » datant de 1976, le journaliste et Président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, présentait les différentes espèces d’oiseaux vivant à Notre-Dame de Paris. La partie basse est donc normalement occupée par les moineaux, au-dessus on retrouve les pigeons et plus haut encore, les corniches servent de perchoirs aux corvidés (corbeaux, pies, corneilles…).
On estime qu’aucune de ces espèces n’étaient installées au moment de l’incendie, les travaux débutés l’année dernière ayant fait fuir les oiseaux qui avaient l’habitude de nicher dans les recoins de la cathédrale.
- Les faucons
La LPO s’inquiète cependant du sort du couple de faucons crécerelles qui avait élu domicile au sommet de Notre-Dame depuis janvier. Ces rapaces, dont la présence sur les toits de la cathédrale remontrait à 1840, viennent de rentrer en période de reproduction.
Les pontes ne devraient commencer qu’autour du 22 avril, de ce fait, les experts ne s’inquiètent pas de la destruction d’un nid par le feu, mais plutôt du peu de temps qu’il reste aux couples pour trouver une nouvelle maison où nidifier.
Le nombre de couple de faucons crécerelles vivant à Paris est estimé à moins de 30.
C.B