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Décollage pour les étoiles (à Paris) !
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Vous êtes tous-tes invité-e-s à embarquer pour « Chaosmos », la nouvelle exposition (gratuite) du MAIF Social Club !
Alors que quelques milliardaires américains voudraient privatiser l’espace, voici une exposition qui permet à tous de se l’approprier, ou du moins de l’appréhender dans toutes ses variations et complexités au MAIF Social Club ! Situé juste à côté de la place des Vosges, ce lieu hybride entre salle d’expo, café (avec les délicieuses pâtisseries de SAIN Boulangerie) et hub de rencontres, engage en effet une saison thématique autour du cosmos. Alors accrochez vos ceintures : 3…2…1… décollage !
Le cosmos et le chaos
« Le cosmos et le chaos sont inséparables, c’est pour cela que cette exposition se nomme Chaosmos, » décrypte Jos Auzende, la commissaire de l’exposition. «Chaosmos » est un mot-valise fabriqué par James Joyce, pour dire à la fois le chaos et le monde ordonné (ou cosmos en grec). Elle poursuit : « Aujourd’hui, on a l’impression d’être en face d’une rupture d’équilibre, notamment dans la relation que nous entretenons à nos écosystèmes, on se sent désorienté-e-s, cette exposition requestionne justement nos ancrages pour mieux accepter le chaos et le changement ».
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Jos Auzende, commissaire de l’exposition
Une expo sensorielle
Comme d’habitude au MAIF Social Club, rien n’est fait comme ailleurs ! L’expo est ainsi résolument sensible : il n’y a pas de parcours ou de salle séparée selon les univers abordés. « On fait nos propres associations un peu comme un rebus », explique Jos, « nous avons imaginé une grande scène avec des « archipels » qui forment une constellation d’œuvres qui n’existent pas l’une sans l’autre. Il n’y a pas de hiérarchie. Elles sont même parfois imbriquées les unes dans les autres ». Le visiteur se crée son propre jeu de piste, d’un « archipel » à l’autre. Comme souvent au MAIF Social Club, les œuvres sont immersives et « touchables ». Le parcours devient ainsi une expérience de perception physique qui permet à chacun-e, spécialiste d’art contemporain comme novice, petit enfant comme parent, d’apprécier avec sa sensibilité les propositions artistiques.
5 « archipels »
Le premier archipel évoque le chaos, les trous noirs et le fameux « big bang » originel. La plasticienne et scénographe Justine Bougerol y montre ici par exemple « materia prima (matière première) » : une montagne blanche comportant une béance, un trou dans lequel le visiteur regarde pour contempler l’infini ou le vide obscur – tout dépend de la position de son corps, et donc de son œil.
Le second archipel revient lui à l’origine, la terre, les cycles de la nature et ses mystères. On y découvre les broderies de l’artiste-guérisseuse de Guyane, Tabira Rezaie, ainsi que les photos des « maitres du désordre » par Roberto de la Torre. Au fond, ces œuvres posent la même question : la science nous apprend beaucoup de choses, mais ne nous a -t-elle pas coupé de la spiritualité et ne serait-ce pas le moment de se reconnecter ?
Le troisième archipel sera peut-être le préféré des enfants car il évoque notre nature animale ! Il y a évidemment cette araignée géante de Virginie Yassef avec ses yeux hypnotiques (« The Eyes Sees For Us, But Do We See What It Sees / L’œil voit pour nous, mais voyons-nous ce qu’il voit »), mais on adore aussi se plonger au milieu de l’ « essaim » de Félix Blume. Il s’agit d’une installation sonore composée de 250 enregistrements correspondants chacun au son d’une abeille. A vous de vous balader dans cet essaim et vous laisser bercer par cette union polyphonique !
Le quatrième archipel parle de partage ! Le « Black Liberation Zodiac 12th House excerpt » de l’artiste Zambien Nolan Oswald Dennis rebaptise par exemple le nom des constellations avec des symboles issus des mouvements de lutte contre l’esclavage et le colonialisme. Le duo de Kinshasa, Kongo Astronauts, propose un astronaute constitué de déchets électroniques venus de l’Occident : une manière de demander d’arrêter ce flux mortifère vers l’Afrique, mais également de revendiquer leur place dans la conquête de l’espace. Cette pièce impressionnante se prénomme « Waiting for the Sun – Spacewalker (en attendant le soleil, marcheur de l’espace) ».
Enfin, le cinquième archipel délivre un message personnalisé venu de l’espace ! La météorite de Véronique Béland est en effet une installation interactive : si vous tendez délicatement votre main vers elle, la météorite vous imprime un texte généré aléatoirement par la fluctuation d’ondes radio en provenance du cosmos… une sorte de télégramme extra-terrestre rien que pour vous !
Alors prêt-e-s à rejoindre les étoiles ?
Chaosmos, au MAIF Social Club
Jusqu’au 26 juillet
37 rue de Turenne, Paris 3.
Le lundi et samedi de 10 h à 19 h, du mardi au vendredi de 10 h à 20 h 30, le jeudi de 10h à 22h
Gratuit, ouvert à toutes et à tous.
Entrée libre
Plus d’informations sur maifsocialclub.fr
© photos Jean-Louis Carli / MAIF