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Fermeture de l’Arc de Triomphe : une grève pour l’équité
L’Arc de Triomphe, symbole emblématique de Paris, est actuellement au cœur d’une crise majeure. Les agents de ce monument historique se sont mobilisés en lançant une grève reconductible à partir du lundi 16 octobre. Cette action vise à attirer l’attention sur les conditions de travail déplorables auxquelles ils sont confrontés.
Des conditions de travail dégradées
Sophie Méreau, secrétaire générale du Syndicat national des monuments historiques-CGT (SNMH-CGT), exprime un profond mécontentement collectif en raison de la dégradation des conditions de travail. Selon elle, le principal problème réside dans un sous-effectif qui exerce une pression excessive sur les agents, tout en affectant négativement l’accueil des visiteurs.
Les visiteurs sont accueillis dans un Algeco, mis en place à la suite des attentats de 2015. Jean-Élie Strappini, co-secrétaire du SNMH-CGT, souligne que l’Arc de Triomphe est confronté à une surfréquentation, sans que le personnel ne soit adéquat. L’Algeco lui-même présente des signes de vétusté, avec des tables et des sols usés. La demande est claire : la mise en place d’un dispositif d’accueil approprié pour les visiteurs est essentielle.
Un contexte touristique complexe
Le contexte touristique est un facteur aggravant pour les agents de l’Arc de Triomphe. En 2019, le monument a connu une fréquentation record en raison de la Coupe du monde de rugby. Avec les Jeux olympiques en ligne de mire, la pression touristique s’intensifie. Sophie Méreau exprime ses inquiétudes, expliquant que les agents sont déjà en sous-effectif et subissent une pression constante. Le manque de visibilité quant aux dates, aux travaux et aux ressources n’aide en rien la situation. Certains agents sont déjà en arrêt maladie, menacés par un burn-out imminent.
Un manque de reconnaissance vient s’ajouter à ces difficultés. Les agents sont contraints de maîtriser au moins une langue étrangère, sans que leurs compétences linguistiques soient reconnues. Sophie Méreau préconise la mise en place d’une prime pour les compétences linguistiques, une mesure déjà en vigueur dans d’autres secteurs, mais qui tarde à se concrétiser pour les agents relevant du ministère de la Culture.
Le monument fermé aux visiteurs en raison de la grève
Le mardi 17 octobre, les salariés de l’Arc de Triomphe se sont réunis à 10 heures pour discuter de la suite du mouvement. Pendant ce temps, les visiteurs et touristes sont confrontés à la déception de trouver le monument fermé.
Les agents se mobilisent pour protester contre le manque de moyens face à l’afflux croissant de visiteurs. Ils exigent des améliorations de leurs conditions de travail, car l’Arc de Triomphe a accueilli 1,7 million de visiteurs en 2022. Avec la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques prévus en 2024, ces chiffres devraient encore augmenter.
Les Revendications des Grévistes
Les grévistes pointent du doigt le non-remplacement des agents absents et le recours excessif à des contrats à durée déterminée. Ils dénoncent également une signalétique obsolète qui complique leur travail, en les obligeant à répondre constamment aux questions des touristes.
En fin de compte, les agents grévistes exigent un réel dispositif d’accueil pour les visiteurs. Cependant, pour l’heure, aucun accord n’a été trouvé entre les agents et la direction. Les salariés restent fermes dans leur détermination à obtenir des conditions de travail décentes à l’Arc de Triomphe, un monument qui incarne la grandeur de la France et qui mérite un personnel adéquat pour l’accueillir dignement.