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Paris : une capitale en déclin démographique
Entre 2016 et 2022, Paris a perdu 136 000 habitants, soit une baisse annuelle de 0,6 %, selon les données publiées par l’INSEE en décembre 2024. Cette décroissance démographique, observée sur la dernière décennie, est attribuée à plusieurs facteurs : pénurie de logements disponibles à la location, coût élevé du logement, recherche d’un meilleur cadre de vie, et baisse des naissances.
Une capitale moins peuplée
En 2022, Paris comptait 2 113 705 habitants, marquant une perte de 136 270 résidents en onze ans. Tous les arrondissements, à l’exception des IIe, IVe et XIVe, ont vu leur population diminuer. Les Xe et VIIe arrondissements sont les plus touchés, avec des baisses respectives de 1,8 % et 1,4 %. La raréfaction des biens à louer, due notamment à l’augmentation des logements inoccupés, est un des principaux moteurs de cette baisse. En 2020, 19 % des logements parisiens étaient inoccupés, contre 11 % en 2011 (source : Atelier parisien d’urbanisme).
Un cadre de vie et des logements en question
La pression immobilière pousse de nombreux Parisiens à quitter la capitale pour la banlieue, souvent pour des logements plus spacieux et modernes.
Les élus locaux pointent du doigt les locations saisonnières comme un facteur aggravant. Malgré le blocage des loyers et la limitation des locations type Airbnb à 90 jours par an, les efforts pour récupérer des biens à la location longue durée prennent du temps.
Une baisse de natalité marquée
Parallèlement, le taux de natalité parisien a chuté de 9,1 % entre 2016 et 2021, soit une baisse plus importante que la moyenne nationale (-5,7 %). Tendance expliquée selon les élus par le coût élevé de la vie et le manque d’espaces adaptés pour les familles.
Des solutions pour enrayer la tendance
Face à cette situation, les responsables politiques explorent plusieurs solutions, notamment l’augmentation des logements sociaux, une taxation plus forte des résidences secondaires, et des mesures pour freiner les locations saisonnières. Cependant, la vie à Paris reste un défi financier pour les jeunes actifs, accentuant leur exode vers la périphérie.