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Rencontre avec Alexandre, accordeur de pianos à Paris

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Cette semaine, on a rencontré Alexandre. Depuis plus de vingt ans, il est accordeur à Paris. Il nous raconte son histoire et son amour pour les accords

« Moi c’est Alexandre, j’ai 51 ans et depuis vingt-cinq ans je suis accordeur. C’est un métier physique et je vois certains confrères arrêter parce qu’ils en ont marre. Mais harmoniser des instruments, c’est si gratifiant. Je suis trop passionné pour arrêter.

Né à Versailles, j’ai grandi à Strasbourg. Jusqu’à mes vingt ans, je vis en Alsace avec ma famille. Petit, je commence le solfège. C’était l’éducation musicale à la dure. Pendant un an, on ne peut toucher à aucun instrument. On apprend juste à décoder la musique. Au bout d’un an, je me mets à l’orgue. Mon rêve, c’était le piano mais il n’y en avait pas à la maison.

Alexandre dans son atelier © Vivre Paris

La musique me passionne, après avoir tenté une faculté d’économie, je me lance dans une faculté de musicologie. La plupart des élèves qui en sortent deviennent professeurs de musique. Je souhaitais découvrir le métier. J’ai passé une journée avec un prof de musique. À midi, j’étais certain de ne jamais faire ce métier. Je n’avais pas l’autorité pour.

C’est en déménageant à Marseille, vers mes 20 ans, que j’ai compris que le métier d’accordeur était fait pour moi. À l’époque, je récupère le piano d’un ami. J’ai fait appel à un accordeur. Quand il est arrivé, j’ai compris. Il était tranquille, autonome avec sa boîte à outils. Il y avait ce côté manuel qui me plaisait beaucoup. Accordeur, c’est un métier assez physique. Il faut tirer très fort sur les cordes.

À l’aube des années 2000, c’est décidé, je me lance dans ce métier. Après des études dans le Gard, je déménage à Paris où je deviens accordeur. Aujourd’hui, j’ai un atelier dans le XVIIe arrondissement. 

Accordeur, c’est quoi ? Je règle les pianos de particulier, de salles de concert ou de studio de musique. Ça prend du temps. Il faut que toutes les notes sonnent bien entre elles. C’est très gratifiant de rendre un instrument harmonieux. Mais à force de travailler, accorder est devenu un automatisme. Ça laisse le temps pour rêver. »


Photo de Une : © Vivre Paris

C.D

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