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Les secrets de la plus vieille pâtisserie de Paris
L’histoire d’un homme et de sa boutique. En 1730, Monsieur Stohrer décide d’ouvrir une pâtisserie au cœur de Paris. Depuis près de 300 ans, les Parisiens y dégustent des « babas », la spécialité de la maison.
Il suffit d’y rentrer pour se rendre compte de son histoire et de la délicatesse dans ses gâteaux. La pâtisserie Stohrer à 300 ans et n’a pas presque pas changé. C’est en 1730, que la pâtisserie sort de terre. Elle est lancée Monsieur Stohrer. C’est le pâtissier-cuisinier du roi de Pologne. Sa fille est depuis cinq ans l’épouse du roi de France, Louis XV.
À l’ouverture, Nicolas Stohrer arrive avec un mets inédit : le baba au rhum. Depuis quelques années, il les sert au roi de Pologne. Une idée née après un raté. Un jour, il propose un kougelhopf au roi mais ce dernier le trouve trop sec. Monsieur Stohrer décide alors de l’arrosé de vin de Tokay ou de Malaga, selon les versions (le rhum n’est pas dans la recette originale). Il nomme le baba en référence à Ali-Baba du conte des « Mille et Une Nuits ».
En 1864, la boutique fait peau neuve. Le peintre Paul Baudry décore l’intérieur et la façade. Ce n’est pas n’importe qui. Baudry réalise les peintures murales à l’Opéra de Paris. Il recouvre le plafond et les murs du Grand Foyer de Palais Garnier avec de sublimes fresques. L’immeuble de la pâtisserie « comporte elle un curieux bas relief surmontant le portail : un globe terrestre entouré d’attributs des Arts et des Lettres », détaille la Ville. Elle est depuis 1984 inscrite aux Monuments Historiques.
Aujourd’hui, la pâtisserie Stohrer se considère comme « un temple du sucré et du salé, où l’on confectionne tout sur place pour proposer, siècle après siècle, le meilleur de la pâtisserie classique française ». Depuis 1730, ce haut-lieu de la gourmandise parisienne a accueilli nombre de célébrités et de chefs d’État. En 2004, la reine Elizabeth II passe même goûter quelques pâtisseries.
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51 rue Montorgueil, 2ème
Photo de une : © Stohrer
C.D.
