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Culture

Portrait de femme qui a marqué Paris : Emilienne d’Alençon

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Portrait d'Émilienne d'Alençon

C’est l’une des plus grandes courtisanes françaises, une figure emblématique de la Belle Epoque qui, de fille de famille très modeste, est devenue une femme riche et célèbre : voici le portrait d’Emilienne d’Alençon.

Le 17 juillet 1870 Emilienne Marie André naît dans le 9ème arrondissement, rue des Martyrs, où sa mère est gardienne d’immeuble. Dès l’âge de 15 ans elle devient une demi-mondaine : un statut très particulier et typique du Paris de la Belle Epoque qui désigne les maîtresses entretenues des riches parisiens. Une célèbre prostituée (Laure de Chiffreville), qui lui prédit une grande carrière, lui donne alors son pseudonyme « d’Alençon » qu’elle gardera toute sa vie.

Utilisant sa beauté, Emilienne a des liaisons avec des hommes de pouvoir comme le roi Leopold II de Belgique, le roi d’Angleterre Edouard VII ou encore l’empereur allemand Guillaume II, et devient la muse des plus grands photographes. Avec les deux autres courtisanes emblématiques de leur temps, Liane de Pougy et Caroline Otéro, elles sont les reines de Paris : on les surnomme même les « Trois Grâces »!

Danseuse dans des lieux mythiques de la capitale comme le Casino de Paris et les Folies Bergère, Emilienne d’Alençon est aussi dresseuse de lapins au Cirque d’hiver ! C’est également une égérie de la mode : c’est la première à porter les chapeaux de Coco Chanel, qu’elle contribue à lancer au début de sa carrière. Avec son style typiquement parisien, on l’appelle aussi « le gavroche féminin ». Mais rongée par l’opium et les jeux, elle s’éteint en 1945 à Monaco : elle repose depuis à Paris, au cimetière des Batignolles.

A. C.

Photo de UNE : Portrait d’Émilienne d’Alençon par Jean Reutlinger © Bibliothèque nationale de France