Culture
Portrait de femme qui a marqué Paris : Elisabeth Vigée Le Brun
Cette célèbre portraitiste est l’une des rares femmes artistes de son époque à avoir été reconnue de son vivant : on vous raconte son parcours, son exil pendant la Révolution et son incroyable destin.
Louise-Elisabeth Vigée naît le 16 avril 1755 dans la rue Coquillière, près de l’église Saint-Eustache où elle est baptisée. Dès l’âge de 6 ans, elle montre déjà des talents en dessin dont elle couvre ses cahiers… et les murs de son école de la rue de Charonne ! Elle n’a que 15 ans lorsqu’elle peint son premier tableau reconnu, un portrait – de sa mère – dont elle fera sa spécialité. Il faut dire qu’elle est bien conseillée par les grands artistes Joseph Vernet et Jean-Baptiste Greuze, qu’elle a rencontrés lors de ses balades au Louvre et au palais du Luxembourg.
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L’année de ses 21 ans marque un tournant décisif pour Elisabeth : elle se marie avec Jean-Baptiste-Pierre Lebrun qui est peintre, collectionneur et marchand d’art, et est admise à travailler pour la cour de Louis XVI. A peine 2 ans plus tard elle devient même peintre officielle de la reine Marie-Antoinette. Ses portraits rencontrent un immense succès et se vendent à prix d’or, 12 000 francs pièce, sur lesquels elle ne touche malheureusement que 6 francs car son mari – qui organise les ventes aux enchères – garde tout le reste pour lui !
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Lorsque la Révolution éclate, étant assimilée à la monarchie elle doit fuir : commence alors un long périple de 13 ans à travers toute l’Europe, où elle continue de travailler pour les grandes cours. De retour à Paris au début du 19ème siècle, elle y termine sa vie et s’éteint à 86 ans dans son dernier domicile de la rue Saint-Lazare. Inhumée à Louveciennes chez la Comtesse du Barry, elle laisse un extraordinaire héritage de 900 tableaux dont 660 portraits : pourtant, il faudra attendre 2015 pour qu’une exposition rétrospective de son oeuvre soit organisée à Paris, au Grand Palais ! Enfin, une rue porte son nom dans le 15ème arrondissement.
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A. C.
